Dear Zazie, Here is today’s Lovers’ Chronicle from Mac Tag.
The Lovers’ Chronicle
Dear Muse,
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believe
in this vision
no doubt
leavin’ traces
for only traces
engender dreams
it started with you,
or the promise
of you
a look and there arose
embers never to subside
and insatiable
curiosity
nothin’ haunts anymore,
save you
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Hushed darkness
Selective self-delusion
Only a heartbeat away
Do you believe. Wise magic
Never is a long time
Must accept as is
Half remembered, half awake
Comin’ into focus now
Was there ever
Any doubt
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Today is the birthday of René Char (L’Isle-sur-la-Sorgue, France 14 June 1907 – 19 February 1988 Paris); poet and member of the French Resistance.
Char was a friend and close associate of the writers Albert Camus, Georges Bataille and Maurice Blanchot, and of the artists Pablo Picasso, Joan Miró and Victor Brauner. He was to have been in the car involved in the accident that killed both Camus and Michel Gallimard, but there was not enough room, and returned instead that day by train to Paris.
The composer Pierre Boulez wrote three settings of Char’s poetry, Le Soleil des eaux, Le Visage nuptial, and Le Marteau sans maître. A late friendship developed also between Char and Martin Heidegger, who described Char’s poetry as “a tour de force into the ineffable” and was repeatedly his guest at Le Thor in the Vaucluse.
Le Météore du 13 août
Ma convoitise est infinie. Rien ne m’obsède que la vie.
Étincelle nomade qui meurt dans son incendie.
Aime riveraine. Dépense ta vérité. L’herbe qui cache l’or de ton amour ne connaîtra jamais le gel.
-
Fureur et mystère (1948), René Char, éd. Gallimard, coll. Poésie, 1962, partie LE POEME PULVERISE (1945-1947), Le Météore du 13 août, p. 203
Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver.
“Le poème est l’amour réalisé du désir demeuré désir”
Les femmes sont amoureuses et les hommes sont solitaires. Ils se volent mutuellement la solitude et l’amour.
Chacune des lettres qui composent ton nom,ô Beauté, au tableau d’honneur des supplices,épouse la plane simplicité du soleil,s’inscrit dans la phrase géante qui barre le ciel,et s’associe à l’homme acharné à tromper son destin avec son contraire indomptable: l’espérance.
Merci, et la Mort s’étonne; – Merci; la Mort n’insiste pas; – Merci, c’est le jour qui s’en va; – Merci simplement à un homme – S’il tient en échec le glas
Tu es plaisir, avec chaque vague séparée de ses suivantes. Enfin toutes à la fois chargent. C’est la mer qui se fonde, qui s’invente. Tu es plaisir, corail de spasmes.
René Char
Mac Tag
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